Quelques précision.

 

Il faut savoir que la vallée de l'Athabasca où se passe une grande partie de cette histoire regorge de sable bitumeux. Les indiens Cris et Déné, qui habitaient cette région au siècle dernier, utilisaient ce goudron naturel pour faire l'étanchéité de leurs canoës. Le gouvernement fédéral comme l'état d'Alberta n'a pas jugé digne d'exploiter à outrance cette ressource naturelle jusque dans les années 1990. Cette histoire se passe en 1999 juste avant un énième choc pétrolier.

Pourquoi le prix d'un baril de pétrole aurait-il une influence sur le cours de cette aventure ?

Tout simplement parce que jusqu'en 1999 le baril de pétrole est sagement resté en dessous de 20 $ (si ce n'est une incartade vers les 30 $ en 1990). L'exploitation et la transformation des sables bitumeux ne sont rentables que si le baril est supérieur à 35 $ : ce qui arrivera dès l'an 2000. La route nationale reliant Edmonton à Fort Mac Murray est donc peu utilisée dans les années 90 pour devenir un axe industriel majeur dans les années 2000. La route décrite dans ce livre est à cette époque une voie de communication vers une petite bourgade du nord de l'état. De nos jours, cette ville est devenue le centre opérationnel de l'exploitation du pétrole de l'Athabasca. L'agglomération a quadruplé avec une population nouvelle attirée par un gisement qui représente une source d'approvisionnement digne d'un pays du moyen orient. Les perspectives sont immenses, sachant qu'à l'heure où ses lignes sont écrites, le prix du baril dépasse les 110 dollars.

On ne peut qu'espérer que cette province d'Alberta prenne rapidement conscience du désastre écologique que la forêt boréale subit autour de la ville de Fort Mac Murray. Comme souvent c'est la faune et la flore qui, les premières, commencent à payer un lourd tribut à l'exploitation de ce nouvel or noir.